Conférence : Le droit attaché aux technologies de l'image

Dans le cadre de ses Rencontres de l’image, l’agence régionale de développement ICONOVAL organise le 9 mai 2006 une conférence suivie d’un débat sur le thème suivant :

« L’essor des technologies de l’image : quelles implications juridiques ? quels risques pour l’entreprise ? quelles précautions prendre ?« 

Cette manifestation est organisée en partenariat avec l’Institut Européen Entreprise et Propriété Intellectuelle (IEEPI) qui présentera ses activités.

Puis, Alexandre NAPPEY, Conseil en Propriété Industrielle au sein du cabinet MEYER & Partenaires, présentera les aspects juridiques du droit de l’image (nature et régime du droit d’auteur, prérogative des titulaires, aspects contractuels, contrefaçon).

Enfin, Jean-Michel MANGEL, PDG de Via Storia apportera son témoignage sur le sujet en évoquant ses expériences.

Plus d’infos :

L’inscription est gratuite mais obligatoire sur le site e-alsace.net

Date et lieu : mardi 9 mai 2006, 18h30

30, rue des tonneliers à Strasbourg

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Liens sponsorisés : les tribunaux américains encore dans le flou sur la contrefaçon

Récemment aux Etats-Unis, deux litiges en matière de liens publicitaires ont donné lieu à des décisions préliminaires apparemment contradictoires quant à la notion d’usage de marque.

La première affaire oppose deux agences immobilières : Edina Realty reproche à sa concurrente TheMLSonline.com d’avoir acheté l’expression « Edina Realty » (et des déclinaisons de celle-ci) en tant que mots clés pour afficher des annonces publicitaires sur Google.

Les annonces se présentaient sous la forme suivante :

« Edina Realty™ listings–MLS Home Search
Find Edina Realty™ and Twin Cities MN MLS listings. Also includes listings from Coldwell Banker Burnet, Counselor Realty and many more. Updated daily. Request showings online
www.themlsonline.com. »

Par une première opinion du 20 mars 2006, le tribunal du Minnesota devant lequel l’affaire a été portée a considéré que l’achat de mots clés constituait un « usage dans le commerce« , au sens du droit américain. Le fondement de la contrefaçon de marque pourra donc être examiné ultérieurement dans le cadre de ce procès.

A l’inverse dans une seconde affaire opposant Merck à des sites canadiens, la contrefaçon d’une marque du seul fait de l’achat de celle-ci comme mot clé par des concurrents a été écartée par un juge new-yorkais. Le juge a en effet accueilli favorablement la « motion to dismiss » présentée en défense et visant à écarter ce grief.

Dans le cadre de ce procès, le laboratoire pharmaceutique, qui commercialise un médicament aux Etats-Unis sous la marque Zocor, a assigné plusieurs sites canadiens proposant à la clientèle américaine des équivalents génériques.

Merck reproche notamment à ces pharmacies en ligne de s’être rendues coupables d’actes de contrefaçon de la marque Zocor, en ayant acheté ce terme comme mot clé pour l’affichage de publicités sur Google et le réseau de Yahoo.

Cette fois-ci, le juge n’a pas considéré que l’acte de réservation du mot clé remplissait la condition d’usage dans le commerce, au motif que l’achat de mots clés n’était pas un acte visible par le consommateur.

Dans cette deuxième affaire, les conditions particulières de mise en oeuvre de l’action en contrefaçon propres au droit américain conduisent donc le juge à une solution qui n’est pas celle retenue par les tribunaux français en pareil cas.

Dans les deux affaires, d’autres fondements juridiques invoqués devront également être examinés ; les instances vont donc se poursuivre.

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Procédure ADR du ".eu" : une première décision rendue par la Cour d'Arbitrage Tchèque

La société Peripheral Systems Technology BV (PST BV) contestait l’attribution par EURid du nom de domaine pst.eu à la société PST Business Solutions BV.

Les deux sociétés néerlandaises avaient soumis des demandes d’enregistrement prioritaires pour le même nom, en s’appuyant sur leurs droits de marque respectifs au Benelux.

EURid ayant validé la demande arrivée en rang 1 au bénéfice de PST Business Solutions BV, PST BV a attaqué la décision du registre dans le cadre d’une procédure ADR de type sunrise appeal period.

Le demandeur invoquait l’antériorité de ses droits de marque sur la dénomination PST.

Or, conformément à l’article 4 du réglement CE 874/2004, l’expert désigné par la Cour d’Arbitrage rappelle que les enregistrements de noms de domaine en « .eu » obéissent au principe du « premier arrivé, premier servi« , y compris au cours des périodes sunrise dès lors que les droits antérieurs invoqués sont déclarés recevables par le Registre.

PST BV soutenait surtout que la décision d’attribution contestée était intervenue alors même que la marque invoquée par PST Business Solutions BV lors du dépôt du nom de domaine était encore susceptible de faire l’objet d’une opposition. Une telle procédure avait d’ailleurs été engagée par le demandeur.

Cette situation particulière résulte du système d’enregistrement accéléré proposé par l’Office Benelux des Marques, procédure qui a été largement utilisée par les sociétés européennes dans la perspective de l’ouverture du « .eu ».
Sur ce point, l’expert retient que le titulaire du nom de domaine pst.eu bénéficie de droits sur la marque PST et qu’il en a fait la démonstration conformément aux exigences fixées par le Registre, dont la décision d’attribution est conforme aux dispositions communautaires en vigueur.

L’expert releve toutefois que la procédure d’opposition engagée par le demandeur contre la marque PST, qui aurait pu remettre en cause l’attribution du nom de domaine à PST Business Solutions BV, n’a pas abouti.

Sur ces considérations, l’expert rejette la plainte et confirme la régularité de la décision d’attribution.

Plusieurs autres procédures ADR sont actuellement pendantes devant la Cour d’Arbitrage Tchèque : parmi celles-ci, citons les affaires eurostar.eu ou encore vivendi.eu.

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Congé pascal

Nous vous rappelons que le Cabinet MEYER & Partenaires sera fermé le vendredi 14 avril, le Vendredi Saint étant un jour férié en Alsace.

Nous serons à nouveau à votre disposition dès le mardi 18 avril.

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L'OHMI passe au ".eu"

L’Office d’Harmonisation dans le Marché Intérieur basé à Alicante en Espagne annonce dans sa lettre d’information de mars 2006 que son site sera accessible en « .eu » à compter du 9 mai 2006.

En réalité, ce n’est pas seulement le portail de l’Office communautaire des marques et dessins et modèles qui adoptera la nouvelle extension européenne mais l’ensemble du portail EUROPA.

Actuellement accessible à l’adresse www.europa.eu.int, le site passera à europa.eu dans les prochaines semaines, entraînant dans son sillage tous les sites greffés sur le domaine europa. C’est le cas de l’OHMI qui sera visible à l’adresse suivante :

http://oami.europa.eu

L’Office précise toutefois que l’ancienne et la nouvelle adresse coexisteront pendant une période de « migration » de 12 mois.

Cette initiative mérite d’être saluée alors que les premiers noms en « .eu » sont actifs depuis quelques jours. D’après les statistiques disponibles, près de 16600 noms de domaine sont à présent actifs.

En France, certaines sociétés et établissements publics à l’avant garde européenne exploitent d’ores et déjà leurs noms en « .eu ». On peut citer par exemple le Crédit Mutuel, la compagnie Air France ou encore l’ENA.

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